Le tort de Zemmour: être journaliste

Zemmour, porte-parole des idées du FN, on ne peut plus en douter. Mais, alors que les dirigeants du parti islamophobe (entre autre) s'épanchent librement sur tous les médias de France et de Navarre, pourquoi Eric Z ne pourrait-il pas en faire de même?

Mettons d'abord les choses au point: je ne cautionne ni les idées, ni le discours de l'ex-journaliste de iTélé. Et je n'aime pas l'individu!

Cela étant dit, on se demande encore si la liberté d'expression existe toujours dans le pays des Droits de l'Homme.

Zemmour n'a fait qu'exprimer ce qu'il pensait des musulmans et de l'Islam de France et ce que pensent, entre parenthèse, une grande partie des citoyens français, du moins ceux qui votent pour le Front National, mais sûrement au-delà. Ce qui n'excuse évidemment pas les propos tenus.

Le plus grand tort du personnage finalement, c'est d'être journaliste et d'exprimer de manière trop voyante (c'est normal: il passe à la télé) ce que d'autres disent en étant hommes ou femmes politiques, statut qui semble excuser beaucoup de choses!

Or, ce que l'on demande aux journalistes en France, c'est d'être impartial. Mais l'impartialité a ses limites. Elle n'est valable que pour les présentateurs du journal télévisé. Au bout d'un moment, on ne peut plus se contenter d'énoncer des platitudes et on doit prendre parti.

Et puis, monsieur Zemmour n'est pas le seul à s'exprimer dans les médias. La controverse existe. D'autres journalistes n'ont pas les mêmes idées que lui et lui opposent leur contradiction.

En fin de compte, le débat est une richesse pour la démocratie.

Il vaut mieux entendre des obscénités, pour mieux les combattre, que de laisser des non-dits s'immiscer dans les esprits au risque qu'ils ne deviennent des vérités plus difficiles à réfuter par la suite.