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Bertdo
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Déni de démocratie à la sauce sarkozyste

Déni de démocratie à la sauce sarkozyste


Climat de crise à l'Assemblée nationale
envoyé par laboitafilms


Cette nuit, les députés de la majorité présidentielle ont voté un article du projet de loi organique - prévoyant la limitation de la durée des débats parlementaires et encadrant le droit d'amendement - qui limite le débat démocratique à l'Assemblée.

L'article 13, prévoit en effet que "les amendements déposés par les membres du Parlement peuvent être mis aux voix sans discussion."

Les députés de l'opposition se sont levés pour chanter La Marseillaise au pied de la tribune, et ont quitté l'hémicycle, après que le président de l'Assemblée ait suspendu les débats sur cet article alors que tous les députés socialistes ne s'étaient pas exprimés. Ce qui est contraire à la constitution.

Comment qualifier cette attitude anti-parlementaire?

C'est tout simplement un déni de démocratie digne des meilleurs pays totalitaires.

Le gouvernement essaye de "museler" l'oppostion, pour reprendre un terme de Laurent Fabius qui s'exprimait sur cette affaire.

C'est une nouvelle preuve de la tentative de la part du pouvoir exercé par Nicolas Sarkozy pour décider de manière unilatérale de l'avenir de notre pays.

C'est la mise en place progressive d'un régime présidentiel omnipotent, à la Poutine, dans le pays des Droits de l'Homme.

L'exemple d'Obama

Hier, je lisais des comparaisons entre Sarkozy et Obama. Mais notre président n'a rien à voir avec le nouveau président des Etats-Unis. Barack Obama, lui, gouverne de manière collégiale, en s'entourant de conseillers qu'il écoute.

De même, le régime politique américain est plus démocratique que le nôtre, malgré sa complexité.

Aux Etats-Unis, c'est le congrès qui encadre les décisions du président. En France, et c'est d'autant plus vrai avec Sarkozy, c'est l'inverse.

La démocratie en danger

Je le dis depuis quelques temps déjà, notre démocratie est en péril.

Ne nous laissons pas faire!

Prochaine étape: la grève nationale du 29 janvier, pour dire non à la politique de Sarkozy!

  Heureusement qu'il existe une voix discordante à l'UMP

 


Jean-Pierre Grand, député UMP de l'Hérault, critique, dans une interview au Point.fr, l'attitude du président de l'Assemblée Nationale, Bernard Accoyer, lors de la discussion de l'article 13 de la loi sur la réforme du Parlement.

" S'il y avait dans ce projet de loi un article où il fallait laisser le débat aller à son terme, c'est bien l'article 13. Vraiment, verrouiller le débat sur cet article qui stipule que les amendements pourront ne plus être discutés en séance plénière à l'Assemblée nationale, je trouve que c'est le pire moment pour le faire. On peut être favorable ou défavorable, mais dans tous les cas, il faut pouvoir s'exprimer. Or le président de l'Assemblée nationale, visiblement sur ordre, a coupé court au débat. C'est ahurissant, c'est totalement contraire aux bases de la démocratie."


(Lire l'interview en entier)