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Sarkozy s'apitoie sur la Serbie

Sarkozy s'apitoie sur la Serbie

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http://www.b-i-infos.com/

 

Lors de l'ouverture du sommet du G8 à Deauville, Nicolas Sarkozy a félicité le président serbe pour l'arrestation de Mladic et a plaint ce pauvre pays qu'est la Serbie.

"C'est une très bonne nouvelle, c'est une très grande nouvelle. C'est une décision très courageuse du président serbe et c'est une étape de plus vers l'intégration, un jour prochain, de la Serbie dans l'Union européenne. La Serbie est un pays qui a beaucoup souffert, mais le fait qu'elle livre celui qui est présumé criminel de guerre, c'est une très bonne nouvelle", a-t-il proclamé.

Que faut-il comprendre?

En relisant cette déclaration d'amour, on peut constater que notre président est ravi de cet acte de bravoure de son homologue serbe.

Il est vrai que cette arrestation, après 15 ans de cavale, est un exploit à noter dans les annales!

D'autre part, et l'on a envie de pleurer rétrospectivement au vu de la souffrance de ces millions de personnes, on se demande comment la nation serbe a pu s'en sortir après avoir tant souffert... de l'hégémonie qu'elle a exercée contre les autres peuples de l'ancienne Yougoslavie!

Les vraies victimes

Un petit rappel sur la situation dans cette région des Balkans dans les années 90 serait nécessaire aujourd'hui pour notre chef de l'état.

En effet, la chute de la République fédérative socialiste de Yougoslavie a été provoquée en 1991 par le besoin des différentes ethnies qui la composaient de prendre leur indépendance par rapport à Belgrade.

Ce sont donc les Slovènes, Croates, Bosniaques, Kosovars et autres peuples qui ont surtout soufferts des différents conflits, plutôt que les Serbes. Sans minimiser pour autant la part de douleur qu'ils ont pu ressentir à voir certains de leurs compatriotes se conduire comme des bêtes.

Les criminels de guerre

Quant aux divers personnages recherchés par la justice internationale, il a quand même fallu un certain temps pour que le régime de la République de Serbie fasse l'effort de les remettre à la dispositon du Tribunal de la Haye.

Outre Mladic, il y a eu le cas de Radovan Karadzic, arrêté après 13 ans de cavale, pour ne citer que les plus célèbres fugitifs.

S l'on ne peut accuser leur pays de les avoir cachés, on ne peut pas dire, non plus, que leur traque et leur arrestation aient fait l'objet d'une intense activité.

Ce satisfecit sarkozyste parait donc pour le moins déplacé.