Grève: la situation à Tahiti

Syndicalistes du collectif pour la paix (Photo M.Simon - Tahitipresse)

La grève continue en ce lundi 14 juin alors que les discussions entre le président du pays et le "collectif pour la paix" se sont interrompues hier soir, dimanche.

Ces discussions qui achoppent sur le problème de la création d'une caisse de chômage que le président polynésien Gaston Tong Sang refuse d'inscrire dans le protocole d'accord ont repris ce matin.

En attendant des résultats qui pourraient débloquer la situation et alors que le leader du syndicat CSTP-FO, Patrick Galenon, déclarait hier soir qu'il y avait 100% de chance qu'il y ait des blocages ce lundi de la ville, il n'en était rien ce matin à Papeete.

Il faut dire que la population ne soutient pas les syndicats.

Il existe cependant quelques points noirs:

Le siège de la CSP, l'équivalent de la sécurité Sociale, est bloqué par des manifestants à Papeete. mais les autres antennes sont ouvertes dans le reste de l'île.

Mais surtout, l'accès au port autonome de Motu Uta où se trouvent les dépôts de gaz et de carburants est complètement fermé par les grévistes.

Les discussions qui ont repris ce matin à 10h ont d'ailleurs été interrompues vers midi, le président ayant exigé que cet accès soit libéré avant de reprendre les négociations.

La compagnie  Aremiti Ferry qui assure la liaison maritime entre Tahiti et Moorea a d'ailleurs réduit le nombre de ses rotations en prévision d'une éventuelle pénurie de carburant.

Le ramassage des déchets est également arrêté à Papeete et Arue, le centre de tri se trouvant également sur le port.

Le problème de l'aéroport

Le trafic des vols internationaux est toujours inexistant du fait de la grève des pompiers. 4500 personnes restent bloquées sur l'île ou à l'étranger, notamment à Los Angeles. Touristes, mais aussi personnes dans l'attente d'une évacuation sanitaire ou étudiants polynésiens devant passer des examens ou concours en métropole.

Devant cette situation qui pourrait menacer l'ordre public, le Haut-Commissaire de la république voudrait mettre en place un service minimum pour les vols internationaux en réquisitionnant du personnel.

La compagnie aérienne Air Tahiti Nui pourrait faire décoller des vols dans la nuit du lundi 14 au Mardi 15. Les passagers prioritaires seraient les touristes bloqués depuis le plus longtemps et les locaux en situation particulière comme les evasannés (Evacués sanitaires).