Kadyrov et Poutine en 2009 à Grozny (Reuters)
Dans l'indifférence générale, le peuple tchétchène, après une décennie de guerre, subit le joug du dictateur Ramzan Kadyrov, sans que les occidentaux ne fassent rien.
Nommé, en février 2007, président de la République de Tchétchènie par son alter ego russe Vladimir Poutine, Ramzan est le fils de l'ancien président et grand mufti Akhmad Kadyrov assassiné en 2004.
Répression et assassinats
Depuis son arrivée au pouvoir, il n'a de cesse d'empêcher que toute la lumière soit faite sur les exactions de l'armée russe au cours de la guerre contre les indépendantistes tchétchènes.
Il organise également une répression meurtrière contre les opposants à son régime grâce notamment à sa milice privée, les kadyrovskis. Il est d'ailleurs accusé de l'assassinat, en 2009, de la militante des droits de l'homme Natalia Estemirova, directrice de l'ONG Memorial.
Retour vers le passé
D'autre part, il met en place une politique rétrograde basée sur l'islamisation du pays. Les femmes sont dans l'obligation de porter le voile et des vêtements qui couvrent le corps dans les bâtiments publics. La polygamie est promue. Sans parler de la jurisprudence de plus en plus défavorable au sexe féminin et des mariages forcés.
Indifférence internationale
Face à ce régime soutenu par la Russie, on n'entend ni ne voit beaucoup de réactions de la part des pays occidentaux et de l'ONU.
Serait-ce pour ne pas heurter la sensibilité des portiers du Kremlin ou parce que la Tchétchénie ne représente pas un danger pour la stabilité économique de la planète?
Toujours est-il qu'un peuple vit dans la terreur et l'obscurantisme et que tout le monde s'en fout!